NOUVELLE TRADUCTION DU MISSEL – 28 novembre 2021

À partir du premier dimanche de l’Avent, une nouvelle traduction du missel en français entre en vigueur dans notre paroisse et dans toutes les paroisses francophones du monde.

Il y a quatre ans dĂ©jĂ , nous avions connu un changement pour la traduction du Notre PĂšre. Cette nouvelle traduction du missel, plus fidĂšle au texte et aux indications de l’édition typique du missel, qui fait rĂ©fĂ©rence pour toutes les traductions, est une chance.

Certes, elle exigera de notre part un temps d’adaptation mais nous pouvons vraiment espĂ©rer qu’elle nous aidera Ă  entrer plus profondĂ©ment dans le mystĂšre de l’eucharistie, Ă  mieux y participer et Ă  en vivre davantage. Afin de vous aider Ă  vous approprier tous ces changements, la paroisse vous accompagnera semaine aprĂšs semaine de multiples façons au cours des cĂ©lĂ©brations, dans la feuille paroissiale et par d’autres moyens encore.

NOUVELLE TRADUCTION DU MISSEL LES 10 POINTS QUI CHANGENT

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SALUTATION DU PRÊTRE

Au dĂ©but de la cĂ©lĂ©bration, le prĂȘtre accueille les fidĂšles en leur souhaitant la prĂ©sence du RessuscitĂ©. La nouvelle traduction souligne cela en utilisant le mot « Christ ».

La grĂące de JĂ©sus, le Christ, notre Seigneur, l’amour de Dieu le PĂšre, et la communion de l’Esprit Saint soient toujours avec vous.

ACTE PÉNITENTIEL

Le rite pĂ©nitentiel dĂ©marre dĂ©sormais avec la mention « FrĂšres et sƓurs ». Une mention que l’on retrouvait dĂ©jĂ  dans le missel latin. « Nous avons pĂ©ché » remplace « nous sommes pĂ©cheurs », l’accent est donc mis sur l’acte plus que sur la personne.

La Vierge Marie gagne le vocable de bienheureuse.

FrĂšres et sƓurs, prĂ©parons-nous Ă  cĂ©lĂ©brer le mystĂšre de l’eucharistie, en reconnaissant que nous avons pĂ©chĂ©.

Je confesse Ă  Dieu tout-puissant, Je reconnais devant vous, frĂšres et sƓurs, que j’ai pĂ©chĂ© en pensĂ©e, en parole, par action et par omission. Oui, j’ai vraiment pĂ©chĂ©. C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Vierge Marie, les anges et tous les saints, et vous aussi, frĂšres et sƓurs, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.

GLOIRE À DIEU

La nouvelle traduction privilégie le pluriel « les péchés » au singulier.

Gloire Ă  Dieu, au plus haut des cieux,
Et paix sur la terre aux hommes qu’il aime.
Nous te louons, nous te bénissons,
nous t’adorons,
Nous te glorifions, nous te rendons grĂące,
pour ton immense gloire,
Seigneur Dieu, Roi du ciel,
Dieu le PĂšre tout-puissant.
Seigneur, Fils unique, JĂ©sus Christ,
Seigneur Dieu, Agneau de Dieu,
le Fils du PĂšre.
Toi qui enlÚves les péchés du monde,
prends pitié de nous
Toi qui enlÚves les péchés du monde,
reçois notre priÚre ;
Toi qui es assis Ă  la droite du PĂšre,
prends pitié de nous.
Car toi seul es saint,
Toi seul es Seigneur,
Toi seul es le TrĂšs-Haut,
JĂ©sus Christ, avec le Saint-Esprit
Dans la gloire de Dieu le PĂšre.

Amen.

JE CROIS EN DIEU

Dans le symbole de NicĂ©e-Constantinople, le terme « consubstantiel » remplace « de mĂȘme nature », exprimant par-lĂ  l’identitĂ© de substance entre le PĂšre et le Fils. Le symbole des ApĂŽtres n’a quant Ă  lui pas Ă©tĂ© modifiĂ©.

Je crois en un seul Dieu, le PĂšre tout puissant,
crĂ©ateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible,
Je crois en un seul Seigneur, JĂ©sus Christ,
le Fils unique de Dieu, né du PÚre avant tous les siÚcles :
Il est Dieu, né de Dieu,
lumiÚre, née de la lumiÚre,
vrai Dieu, né du vrai Dieu
Engendré non pas créé, consubstantiel au PÚre,
et par lui tout a été fait.
Pour nous les hommes, et pour notre salut,
il descendit du ciel;
Par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme.
Crucifié pour nous sous Ponce Pilate,
Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau.
Il ressuscita le troisiĂšme jour,
conformément aux Ecritures, et il monta au ciel;
il est assis Ă  la droite du PĂšre.
Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts
et son rùgne n’aura pas de fin.
Je crois en l’Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie;
il procĂšde du PĂšre et du Fils.
Avec le PĂšre et le Fils, il reçoit mĂȘme adoration et mĂȘme gloire;
il a parlé par les prophÚtes.

Je crois en l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique.
Je reconnais un seul baptĂȘme pour le pardon des pĂ©chĂ©s.
J’attends la rĂ©surrection des morts, et la vie du monde Ă  venir.

Amen

LITURGIE EUCHARISTIQUE

Le renouvellement des formules de la préparation des dons et de la priÚre sur les offrandes manifeste que Dieu est à la source de ce que nous lui offrons sous la forme du pain et du vin.

Préparation des dons

Tu es bĂ©ni, Seigneur, Dieu de l’univers : nous avons reçu de ta bontĂ© le pain que nous te prĂ©sentons, fruit de la terre et du travail des hommes ; il deviendra pour nous le pain de la vie.

Tu es bĂ©ni, Seigneur, Dieu de l’univers : nous avons reçu de ta bontĂ© le vin que nous te prĂ©sentons, fruit de la vigne et du travail des hommes ; il deviendra pour nous le vin du Royaume Ă©ternel.

Nouvelle priĂšre sur les offrandes

Priez, frĂšres et sƓurs : que mon sacrifice, qui est aussi le vĂŽtre, soit agrĂ©able Ă  Dieu le PĂšre tout puissant.

R/ Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice à la louange et à la gloire de son nom, pour notre bien et celui de toute l’Eglise.

AnamnĂšse

Il est grand, le mystÚre de la foi :
R/ Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, nous proclamonsta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire.

Acclamons le mystĂšre de la foi:
R/ Quand nous mangeons ce pain et buvons à cette coupe, nous annonçons ta mort, Seigneur ressuscité, et nous attendons que tu viennes.

Qu’il soit louĂ©, le mystĂšre de la foi :
R/ Sauveur du monde, sauve-nous! Par ta croix et ta résurrection, tu nous as libérés.

AGNEAU DE DIEU

Outre le pluriel rĂ©itĂ©rĂ© des « pĂ©chĂ©s », l’Agneau de Dieu se clĂŽt dĂ©sormais par « Heureux les invitĂ©s au repas des noces de l’Agneau » au lieu de « Heureux les invitĂ©s au repas du Seigneur ».

Une invitation à la communion permettant d’exprimer le mystùre de l’Alliance avec Dieu.

Agneau de Dieu qui enlÚves les péchés du monde, prends pitié de nous.
Agneau de Dieu qui enlÚvesles péchés du monde, prends pitié de nous.
Agneau de Dieu qui enlÚves les péchés du monde, donne-nous la paix.

Voici l’Agneau de Dieu, voici celuiqui enlĂšve les pĂ©chĂ©sdu monde.

Heureux les invitĂ©s au repas des noces de l’Agneau !

RITE DE CONCLUSION

Jusqu’à prĂ©sent, le prĂȘtre renvoyait les fidĂšles en disant : « Allez, dans la paix du Christ ». La nouvelle traduction offre trois autres formules possibles (au choix)

Allez porter l’Evangile du Seigneur.

Allez en paix, glorifiez le Seigneur par votre vie.

Allez en paix.

LA PLACE DU SILENCE

Comme le rappelle la Présentation Générale du Missel Romain (PGMR), « le silence sacré fait partie de la célébration ».

« Pendant l’acte pĂ©nitentiel et aprĂšs l’invitation Ă  prier, chacun se recueille; aprĂšs une lecture ou l’homĂ©lie, on mĂ©dite briĂšvement ce qu’on a entendu; aprĂšs la communion, le silence permet la louange et la priĂšre intĂ©rieure ». Le silence fait donc partie de l’action liturgique et offre la possibilitĂ© d’un accueil de la Parole de Dieu.

Le nouveau missel indique ainsi un nouveau temps de silence aprĂšs le Gloire Ă  Dieu : « Tous prient en silence quelques instants, en mĂȘme temps que le prĂȘtre. Puis, le prĂȘtre, les mains Ă©tendues, dit la priĂšre d’ouverture ou de collecte ».

LA MISE EN AVANT DU CHANT

La nouvelle traduction rappelle également que la priÚre liturgique est une priÚre chantée. Elle accorde ainsi une certaine place au latin, en proposant de chanter dans cette langue le Gloria, le Credo ou encore le Pater Noster.

Les préfaces chantées seront aussi publiées avec la nouvelle traduction.

L’IMPORTANCE DE LA GESTUELLE

À plusieurs endroits, le nouveau texte prĂ©cise les gestes du prĂȘtre et ceux de l’assemblĂ©e. Il vient par exemple renforcer l’invitation Ă  s’incliner lors de l’évocation du mystĂšre de l’incarnation dans le Je crois en Dieu, ainsi que dans le symbole de NicĂ©e-Constantinople et le symbole des ApĂŽtres. Dans ce dernier, il est demandĂ© de s’incliner de « Et en JĂ©sus Christ, son Fils unique, notre Seigneur » Ă  « nĂ© de la Vierge Marie ».

Dans le symbole de NicĂ©e-Constantinople, l’assemblĂ©e est priĂ©e de s’incliner pendant la phrase : « Par l’Esprit Saint, il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme ». « Dans la liturgie, le corps participe Ă  la priĂšre de l’Église ».

« Ce n’est pas une priĂšre intellectuelle, elle fait participer tout l’ĂȘtre et les gestes sont donc importants ».

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Source : Nouvelle traduction du Missel : les dix choses qui changent pour les fidÚles 

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