Après le Gloria, le prêtre invite l’assemblée à la prière par ces mots : « Prions le Seigneur ». S’en suit un temps de silence, que chacun peut habiter personnellement en présentant à Dieu sa prière, prière unique et irremplaçable issue de tout ce qui a été vécu depuis le dernier dimanche.
La richesse de toutes ces prières est recueillie en une seule prière appelée « collecte » que le prêtre prononce au nom de l’Église, c’est-à-dire, de l’assemblée des fidèles assemblés.
À cette prière qui les recueille toutes, chacun est invité à répondre « Amen », en signe d’approbation. Ce temps conjugué de prière personnelle en silence et de prière commune vocale nous fait expérimenter un aspect essentiel de la prière de l’Église dans la liturgie. Elle est une prière commune, qui dans ses mots, ses gestes, les attitudes qu’elle nous invite à vivre n’est pas une expression immédiate de ma prière personnelle, et en même temps, comme prière de toute l’assemblée, elle ne peut se vivre sans ma prière personnelle et qui en constitue la richesse. Sans ma prière personnelle, la prière liturgique devient comme un simple rituel froid et sans vie. Cependant, cette prière liturgique qui est une prière commune dans laquelle je suis appelé à entrer, m’éduque à la prière, m’invite à élargir ma prière à une dimension plus large, plus ample que celle qui exprime mes seuls sentiments, mes seules attentes, désirs ou besoins. Elle élargit et dilate ainsi mon cœur à la mesure de toute l’Église, qui veut elle-même, unie au Christ, embrasser toute l’humanité.
Avec confiance laissons-nous éduquer par elle, pour présenter chaque dimanche et chaque jour une prière de plus en plus « une » avec celle que Jésus adresse continuellement à Son Père.