Le texte de l’évangile de Marc commence ainsi : « Évangile de Jésus-Christ, fils de Dieu ». La bonne nouvelle annoncée par Marc et tous les évangélistes n’est pas un message mais la présence de Jésus-Christ.
Ce n’est pas pour rien, si d’ailleurs, à l’acclamation du prêtre ou du diacre : « Acclamons la Parole de Dieu », nous répondons « Louange à Toi Seigneur Jésus ». C’est Jésus l’Évangile. Comme le dit saint Paul à propos de Jésus : « Toutes les promesses de Dieu ont trouvé leur « oui » dans sa personne ». C’est en lui que s’accomplit définitivement et totalement tout le plan de salut et d’amour de Dieu pour les hommes. En lui, l’homme découvre ce qu’est être homme et trouve un sens à sa vie ; en lui l’homme désormais n’est plus seul, même dans l’épreuve de la souffrance et de la mort ; en lui, l’homme n’est plus séparé mais réconcilié avec Dieu ; en lui la mort n’a plus le dernier mot, et le ciel est ouvert pour la vie éternelle ; en lui, l’homme rencontre enfin Dieu lui-même pour lequel il est fait. Il est la Parole de Dieu faite chair, la Parole de Dieu qui agit et sauve. Écouter et accueillir l’Évangile dans la célébration de la messe, c’est s’ouvrir à l’efficacité de cette Parole, qui est la Parole Vivante de Dieu, Son Fils. Tous les signes de croix que nous faisons avant l’écoute de l’Évangile nous rappellent cette exigence. Par notre esprit, par nos lèvres et notre cœur, vivre de l’Évangile, c’est-à-dire du Christ lui-même et de Son Esprit, et non pas simplement de quelques principes de vie.