Nouvelle traduction du missel – La première lecture (2)

Le dessein de salut de Dieu est unique et dans toute l’histoire, c’est le même et unique Dieu qui agit. Aucune des étapes de l’histoire du salut ne doit être négligée car elles conduisent toutes vers Jésus-Christ, et pour aller à lui nous devons nous aussi parcourir à nouveau ce trajet. Jésus, lors de sa transfiguration, à un moment qu’on pourrait qualifier de maximal dans la révélation de son identité, est entouré de Moïse et Élie. Le Christ est donc inconnaissable hors de l’histoire sainte. Comme le dit saint Augustin, « le nouveau testament est contenu et caché dans l’ancien et l’ancien est révélé et manifesté dans le nouveau. » Chaque figure de l’Ancien Testament demeure incomplète en elle-même, mais dans un vis-à-vis de figures parfois inconciliables entre elles, apparaît pour nous le visage véritable de Dieu, la profondeur de son mystère. Le Christ est ainsi à la fois le Fils de l’homme de Daniel, et le nouveau Moïse, le nouvel Élisée et le nouveau Josué, le véritable David et le vrai et définitif Salomon, roi de paix. Il est le messie et le serviteur souffrant. Ignorer les Écritures, c’est-à-dire l’histoire sainte et l’Ancien Testament, revient à ignorer le Christ. Cette Parole de Dieu en son premier Testament n’est pas seulement une histoire passée et dépassée, c’est aussi notre histoire et si en elle se découvre pour nous l’insondable richesse du Christ qui l’assume et l’accomplit, en elle est tracée également le chemin de notre rencontre possible avec Dieu. Entrer dans l’histoire sainte c’est rendre possible notre propre rencontre avec le Dieu vivant dans notre propre histoire.

Soyons donc attentifs et curieux, persévérants, patients et plus ambitieux dans notre écoute de l’Ancien Testament, qui est pour nous aujourd’hui, dans sa proclamation liturgique à chaque messe, la Parole de salut.

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