Pendant que l’assemblée chante, le prêtre entre dans l’église en procession. Il n’est pas l’animateur charismatique d’un temps de prière que nous passerions entre nous et que nous attendions pour commencer la messe.
En réalité, par le sacrement qu’il a reçu, le prêtre est durant la messe, dans le même temps, la figure de l’Église qui marche et se porte à la rencontre du Christ, et la figure du Christ qui vient au-devant de Son peuple, et qui se tient déjà au milieu de nous. Dans la liturgie, tantôt, au nom de l’Église, il se tournera vers Dieu et priera au nom de tous, tantôt, il se tournera vers le peuple et tiendra en personne, la place du Christ qui parle, qui se donne, qui bénit et envoie. À la messe, ne manquons donc plus ce commencement qui donne sens à toute la liturgie. Cessons de penser que nous pouvons nous introduire en cours de route pour vivre notre messe. Notre absence est un manque… notre présence, une nécessité et une bénédiction.
Pour marcher vers l’Orient, pour rencontrer Celui qui visite Son peuple, il faut ainsi apprendre à marcher avec le peuple de Dieu, au risque sinon, si l’on choisit de marcher seulement à son rythme et selon sa seule sensibilité, de tourner en rond dans le désert.