D’après le dialogue que nous venons de vivre avec le prêtre, nous reconnaissons que nous sommes en présence du Ressuscité. Lors de ses premières prédications après la résurrection, Pierre nous dit que le premier fruit de cette résurrection est le pardon des péchés (Ac 10,43). Au cœur de la nouvelle Alliance, vient Celui qui nous apporte ce cœur nouveau dont parle le prophète (Ez 36).
Jésus vient comme celui qui offre le pardon des péchés et réconcilie avec Dieu. Nous venons d’accueillir la grâce de Jésus-Christ, l’amour du Père et la paix qui vient de Dieu et cela nous a ouvert de nouveau à sa bonté, et sur le fond de cette bonté reconnue, nous pouvons confesser notre péché. Notre péché, refus de Dieu, plus ou moins grave, nous rend inapte à la célébration de l’Alliance qu’est la liturgie. La liturgie dans laquelle Dieu et Son peuple célèbrent et scellent cette Alliance ne peut se dérouler sans une réconciliation préalable. La rencontre avec Dieu et la communion avec Lui, l’accueil et l’ouverture à son œuvre exige une purification de notre part. Pour profiter du sacrifice eucharistique qui nous sauve, il importe au préalable que nous reconnaissions que nous avons besoin de ce salut.
Dans le ‘Je confesse à Dieu’, le prêtre et les fidèles ensemble se reconnaissent pécheurs devant Dieu et toute l’Église – celle des saints et des frères présents. Toutes les principales modalités du péché y sont précisées : la dernière, par omission n’étant pas la moins importante : manquer volontairement la messe du dimanche comme ne pas prêter aide ou assistance à qui a besoin de notre attention constituent des fautes graves par omission. Ce n’est pas seulement d’un état de pécheur mais bien de péchés commis dont il est question. Prier devant les autres et nous en remettre à Dieu appuyés sur leur prière (la nouvelle traduction du confiteor insiste sur ce point) nous fait expérimenter, que si nous sommes solidaires dans le péché, nous le sommes aussi dans la sainteté : c’est cela la communion des saints. Le pardon ici est reçu par chacun à la mesure de ses dispositions intérieures d’amour, de contrition et de foi. La foi de toute l’Église, à l’œuvre à cet instant, nous aide à entrer dans ces dispositions et à accueillir le pardon de Dieu.
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